[Episode 7] Mon métier, mon diabète : Virologue

Mon métier… mon diabète !, découvrez une série de portraits suivant le quotidien professionnel de personnes diabétiques issues de tous les domaines d’activité.

Partage d’expériences, trucs et astuces pour faire face aux petits aléas du quotidien et faciliter le suivi et la gestion du diabète au travail.

[Episode 7] Mon métier, mon diabète : Virologue

Mon métier... mon diabète !

Coralie va bientôt entrer dans la trentaine. Cette chercheuse en virologie et biologie cellulaire a passé la moitié de sa vie avec son diabète… un compagnon qui est d’une certaine façon à l’origine de sa vocation ! En pleine épidémie de COVID-19, le travail s’est intensifié, ce qui ne l'a pas empêché de maintenir son diabète sous contrôle.

« En 1ère S (pour scientifique), je cherchais ce que je voulais faire plus tard et c’est à ce moment-là que j’ai été diagnostiquée diabétique. Peu de temps après, j’ai annoncé à mes parents que je voulais travailler dans la recherche pharmaceutique ou en biologie. Ce que j’ai donc fait !

Au cours de mes études supérieures, lorsque j’ai dû choisir mon sujet de thèse, j’ai beaucoup hésité à travailler sur le diabète mais, finalement, je me suis dit que ça faisait peut-être beaucoup, de devoir le gérer au quotidien et au travail, donc j’ai choisi les virus.

La routine : elle ne connaît pas !

Chaque jour, je pars à la découverte de l’infiniment petit : le diamètre moyen d’un virus est d'un dix-millième de millimètre. Cela veut dire qu’il est environ dix fois plus petit qu'une bactérie et cent fois plus petit qu'une cellule !

La grande majorité de mon travail consiste à imaginer et réaliser des expériences (cultiver des cellules, les infecter, les analyser…) afin d’acquérir des connaissances fondamentales sur mon sujet de recherche : les virus. Elles pourront à terme peut-être servir à des applications plus concrètes.

Une autre partie consiste à rédiger des articles scientifiques afin de faire connaître les résultats que l’on a pu obtenir et nos avancées à la communauté scientifique. Parmi mes missions, je dois être capable de communiquer à l’oral lors de congrès aussi bien en France qu’à l’étranger mais également encadrer des stagiaires, des étudiants…

Bref, on est loin des stéréotypes du chercheur coincé derrière son microscope ! J’accomplis des missions diverses, variées et rarement répétitives, une bonne chose pour ne pas s’ennuyer mais qui peut rendre plus complexe la gestion de mon diabète.

Situation de stress et glycémie

Dans la gestion de mon diabète, la principale difficulté est que justement les journées se suivent et ne se ressemblent pas du tout ! Il n’y a donc pas de schéma adapté à toutes les situations. D’autant que certaines d’entre elles peuvent être source de stress : respect des dates limites pour les dossiers de recherche ou de financement, présentations devant d’autres chercheurs lors de conférences...

Prendre la parole en public peut parfois me mettre mal à l’aise, et, dans ce genre de cas, mes glycémies ont tendance à se déréguler ! Dans ces périodes-là, j’ai plusieurs fois demandé de l’aide à une infirmière spécialisée en diabétologie pour reprendre à plat toutes mes courbes de glycémie. C’est ce qui m’aide le plus avec l’utilisation du lecteur de mesureduglucoseencontinu bien sûr.

Donc je contrôle régulièrement et/ou si j’ai un doute, et je corrige soit en me resucrant, soit avec des débits temporaires ou des bolus. Si je suis en cours d’expérience ou en plein topo, je continue, sinon je prends 5 minutes pour rassembler mes esprits.

Être à l’écoute et contrôler

Tous mes collègues savent que je suis diabétique, pas besoin de me cacher, ils sont très compréhensifs. C’est une chance ! Je suis totalement libre de faire ce que j’ai à faire et ce à n’importe quel moment, sauf bien sûr si une manipulation est en cours au laboratoire. Au quotidien comme en période de stress, pouvoir me contrôler grâce aux outils de mesure de glucose en continu a grandement amélioré ma vie courante. C’est beaucoup plus facile d’anticiper, de voir l’impact sur certaines glycémies, et cela permet d’alléger (un peu) la charge mentale. En cas d’imprévus,je vérifie plus souvent ma glycémie pour être plus réactive ! D’une manière générale, je me fie beaucoup à mes sensations physiques pour m’alerter en cas d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie… et mon tiroir de bureau ressemble à l’annexe d’une épicerie (bonbons, compotes, pâtes de fruits) qu’il m’arrive parfois de partager avec mes collègues !

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