Un changement radical de style de vie contre le diabète de type 2

Retrouver une glycémie normale, sans prise de traitement, quand on est atteint de diabète de type 2 est possible selon une étude britannique récente[1].

Un changement radical de style de vie contre le diabète de type 2

Un changement profond de l’alimentation

Attention, quand on parle de réduction de poids, il ne s’agit pas d’un régime « simple ». Les personnes qui ont participé à cette expérimentation ont remplacé tous les apports alimentaires par de petites portions fractionnées dans la journée qui représentaient entre 825 et 853 kcal par jour, donc vraiment peu, pendant une durée de trois à cinq mois. Ensuite, une nourriture plus habituelle, ordinaire, était réintroduite petit à petit au cours des deux à huit semaines suivantes. Cependant, et malgré ces efforts, seul moins du quart des participants parvenaient effectivement à contrôler leur diabète.

Une nouvelle définition de la maladie ?

On le voit, un régime ou « des efforts » sont loin de suffire, pour contrôler durablement un diabète de type 2. Et encore, ne faut-il pas oublier que l’étude en question ne visait que les personnes avec un diabète récent, dépisté depuis moins de six ans. Il faut comparer ces résultats à ceux de la chirurgie bariatrique, dont on connaît et maîtrise mieux les complications, et qui permet d’obtenir des résultats émourgeant.

Il y a tout de même un enseignement intéressant dans cette étude. En effet, pour l’instant on a tendance à considérer que l’arrivée du diabète de type 2 signifie que les cellules bêta du pancréas, les fameux îlots de Langerhans qui sécrètent l’insuline, sont détruits et ne peuvent plus fonctionner. À la lumière de cette étude, ceci se révèle probablement inexact. Apparemment, même plusieurs années après l’apparition de la maladie, elles peuvent retrouver une activité, une fonctionnalité, une efficacité. Si le mécanisme de ce réveil des cellules n’est pas encore bien compris, gageons qu’il y a là matière pour de futurs traitements…


Sources :
[1] Lean, M.E.J. et al., Lancet, VOLUME 391, ISSUE 10120, P541-551, february 10, 2018. DOI : https://doi.org/10.1016/S0140-6736(17)33102-1
Dr Olivier Dupuy, Chef du Service de Diabétologie – endocrinologie du Groupe hospitalier Saint-Joseph à Paris

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