Le diabète de type 1

Le diabète de type 1, aussi appelé diabète insulinodépendant, apparaît le plus souvent chez l’enfant, l’adolescent ou le jeune adulte.

Il survient lorsque les cellules du pancréas qui produisent l’insuline sont détruites par le système immunitaire. L'insuline est une hormone qui permet de diminuer la quantité de glucose (sucre) présente dans le sang.

Le pancréas n’étant plus capable de fabriquer de l’insuline, la régulation du taux de sucre dans le sang n’est plus assurée.

Dinno santé vous en dit plus sur le diabète de type 1, ses symptômes, ses causes, ainsi que les traitements disponibles.

Le diabète de type 1

Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune dans laquelle le corps n’est plus capable de fabriquer suffisamment d’insuline.

Cela est due à la destruction, par le système immunitaire, des cellules du pancréas spécialisées dans la production d’insuline : les cellules bêta des îlots de Langerhans. L'organisme se trouve donc dépourvu d'insuline. Sans insuline, le sucre s’accumule dans le sang et la glycémie (le taux de sucre dans le sang) augmente. Lorsque la glycémie est trop élevée, on parle d’hyperglycémie.

Chez les patient(e)s atteint(e)s de diabète de type 1, les cellules bêta du pancréas sont attaquées et détruites par les cellules immunitaires du corps (lymphocytes T). Les lymphocytes T ne reconnaissent plus les cellules bêta comme faisant partie du corps et les considèrent comme des corps étrangers à éliminer.

Il s'agit d'une réaction auto-immune silencieuse. Les symptômes apparaissent plusieurs mois, voire plusieurs années après le début de ces événements, quand plus de 70 à 90% des cellules ont été détruites.

Le diabète de type 1 en chiffres

  • Environ 10 % des patient(e)s atteint(e)s de diabète vivent avec un diabète de type 1. [1]
  • Environ 300 000 personnes vivent avec un diabète de type 1 en France. [1]
  • Plus de 1,2 million d'enfants et d'adolescents de moins de 20 ans ont un diabète de type 1 dans le monde. [2]
  • Plus de 184 000 nouveaux cas de diabète de type 1 sont diagnostiqués chaque année dans le monde. [2]

Diabète de type 1 : causes et facteurs de risque

Malgré les progrès des technologies et de la recherche, les causes du diabète de type 1 sont encore mal connues à ce jour. On suspecte deux pistes qui joueraient un rôle dans le déclenchement de la réaction auto-immune :

  • une prédisposition génétique ;
  • des facteurs environnementaux (exposition à certains virus et toxines…).

En termes de facteurs génétiques, le diabète de type 1 n'est pas une maladie causée par un seul gène. Il est question de prédisposition héréditaire due à la présence de gènes susceptibles de déclencher le diabète de type 1.

Plusieurs gènes ont été ainsi identifiés. Les plus fréquents sont localisés dans des régions spécifiques du génome* et interviennent dans la régulation du niveau de production de l'insuline, dans la reconnaissance des antigènes par le système immunitaire ou encore dans le contrôle de la réponse immunitaire.

Concernant les facteurs environnementaux incriminés dans le diabète de type 1, peu de données sont disponibles. Certaines infections virales et des facteurs diététiques ou toxiques pourraient déclencher la réaction auto-immune.

*Génome : Ensemble du matériel génétique (ADN) d'une cellule ou d'un organisme.

Diabète de type 1 : signes et symptômes

Les symptômes du diabète de type 1 apparaissent parfois brutalement. Les plus fréquents sont :

  • une soif intense (ou polydipsie) ;
  • une envie fréquente d’uriner avec des urines abondantes (ou polyurie) ;
  • un amaigrissement très rapide malgré une alimentation satisfaisante.

Une faim importante, de la fatigue ou une vision floue sont aussi des symptômes caractéristiques du diabète de type 1.

En cas de non-traitement, d’autres signes peuvent également survenir : 

  • odeur anormale des urines ;
  • somnolence ;
  • nausées et vomissements ;
  • perte d’appétit ;
  • troubles de la vue importants ;
  • odeur fruitée de l’haleine.

Diabète de type 1 : diagnostic et dépistage

Le diabète de type 1 est diagnostiqué dans tous les cas, car il entraîne de très fortes hyperglycémies avec des symptômes faciles à reconnaître.

Une prise de sang permet de mesurer la glycémie et de confirmer le diagnostic [1] :

  • si la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/L à deux reprises ;
  • ou si la glycémie est supérieure à 2 g/L à n’importe quel moment de la journée en présence de symptômes.

Des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour s’assurer qu’il s’agit bien d’un diabète de type 1.Une fois le diabète de type 1 diagnostiqué, un bilan initial permettra une prise en charge adéquate.

Diabète de type 1 : traitements

Si on ne sait pas encore guérir le diabète de type 1, on le traite de mieux en mieux. En effet, les progrès des traitements du diabète de type 1 sont constants.

Les études cliniques actuelles tentent également de mettre en place des traitements « préventifs » qui visent à protéger les cellules bêta du pancréas de l'attaque du système immunitaire, et donc de l'apparition du diabète de type 1. Ces thérapies seraient basées sur le blocage des molécules responsables de l'activation des lymphocytes T qui ciblent les cellules bêta.

Quoi qu’il en soit, contrairement à beaucoup d’autres maladies, il est possible de mener une vie ordinaire avec un diabète de type 1. On peut faire du sport, avoir une activité de loisirs, sortir faire la fête, poursuivre ses études, travailler, partir en vacances et en voyage, mais aussi retarder ou prévenir bon nombres de complications associées au diabète

Pour cela, les personnes qui vivent avec un diabète de type 1 doivent :

contrôler régulièrement leur glycémie à l’aide d’un lecteur de glycémie ou d’un système de mesure en continu du glucose (MCG) ;

fournir quotidiennement à leur organisme l’insuline dont il a besoin.

Le diabète de type 1 est donc toujours traité par l’insulinothérapie. L’insuline est administrée par voie sous-cutanée :

soit à l’aide d’un stylo ou d’une seringue, avec des injections à réaliser plusieurs fois par jour ;

soit à l’aide d’une pompe à insuline, un petit appareil portable qui administre de l’insuline en continu.

Le but est d’équilibrer le diabète, c’est-à-dire de maintenir la glycémie à des niveaux sains. Afin d'y parvenir, un « schéma insulinique » adapté au patient est mis au point par le médecin :

  • le nombre et le moment des contrôles de glycémie ;
  • les doses d’insuline à administrer ;
  • et le ou les types d’insuline à administrer.

Le professionnel de santé prodigue également des conseils sur l’alimentation et l’activité physique pour mieux gérer le diabète de type 1.

L’ensemble tient compte de tout ce qui peut l’influencer la glycémie : âge, poids, mode d’alimentation, niveau d’activité…

Ainsi, à ce jour le traitement du diabète de type 1 consiste principalement à :

  • respecter le schéma insulinique et les conseils diététiques personnels ;
  • contrôler régulièrement la glycémie ;
  • évaluer les doses d’insuline à administrer en fonction des repas, des activités physiques et de la glycémie.

Grâce à l’historique des résultats de glycémie et aux visites régulières chez le médecin, ce dernier peut vérifier si le schéma est adapté ou s’il nécessite des modifications.

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Sources :

[1] Santé publique France.

[2] IDF Diabetes Atlas, 10th edition.

Inserm.

Société Française du Diabète.

Fondation de la Recherche Médicale.

Vivio.

Direction de la Prestation de Dinno santé.